Juste pour le plaisir des yeux, parce qu’on peut, aussi, se laisser aller à la simple contemplation d’images incroyablement bien mises en oeuvre.
Voici 12 minutes et des poussières de simple perfection visuelle, mises en scènes par Alex Roman, jeune manipulateur espagnol d’images en 3D.
Autant dire qu’on prodigue là aux yeux un massage réconfortant, mais que l’hyperéalisme mis en peuvre (on a du mal à croire qu’il n’y a là que de la modélisation 3D) permet, comme tout réalisme porté à ce degré de perfection, de mettre en scène la problématique complexe du rapport qu’entretient l’art avec le réel. Et comme ce films, The third and the seventh, n’est pas qu’une collection d’images réconfortantes, il prend justement soin de mettre en scène la vision photographique, dans son rapport avec une nature qui n’est ici, justement, pas restrainte à ce dont l’homme n’est pas l’auteur, mais se poursuit dans cette seconde nature dont il est le concepteur, et le maçon : l’architecture. Ainsi, le regard sur l’espace mis en forme par l’esprit humain est il pris en charge par des appareils photo, dont les focales changent sans cesse, guidant le regard sur des détails d’une précision telle qu’elle correspond, certes, à l’aptitude optique de l’oeil humain, mais certainement pas à sa concentration habituelle.
En cela, Alex Roman produit un hyperéalisme d’un genre nouveau, puisque au contraire des peintures du même courant, il n’adopte pas le principe de la profondeur de champ infinie, mais celui d’une focalisation humaine, volontaire, ce qui permet de voir son court métrage comme une sorte d’éducation de l’oeil, davantage donc qu’une simple performance technique. Un passage du monde objectif au monde contemplé, un déplacement temporel du troisième au septième jour de la création.
Et là, étant donnée la qualité sidérante de la vidéo proposée, il va falloir vous débrouiller pour la télécharger entièrement sur votre poste, pour la lire en local (plusieurs sites la proposent, et la version de base de realplayer vous proposera de le faire pour vous, si vous n’êtes pas à l’aise avec la manipulation). On le précise, la version qui se trouve dans ce post est en faible définition, et ne rend pas justice au travail d’Alex Roman. On conseillera donc d’aller à cette adresse pour le contempler dans de meilleures conditions : http://vimeo.com/7809605. Mais, vraiment, essayez de lire en local.
On se reportera, enfin, au site même qui accompagne ce court métrage, qui en expose un peu l’univers : http://www.thirdseventh.com/
Autre précision; je n’ai pas trouvé ça tout seul. Depuis quelques jours, je me fais des récréations au milieu de trop longues plages de corrections de copies, sur un blog qui a tout l’air d’être une mine pour ceux qui s’intéressent aux courts métrages et à la création graphique. J’en livre l’adresse, surpassant l’envie irrésistible de le conserver comme une chasse gardée ! http://www.onsevoitdemainalors.org/von/
Moment très agréable pour les yeux, je n’arrive vraiment toujours pas à croire qu’il n’y a là que des images de synthèse… Je crois que l’url http://www.thirdseventh.com/ n’est pas valide ! (c’est du moins ce que mon ordinateur m’indique lorsque j’essaie d’y aller) et merci pour le blog ! 🙂
Etrange : j’ai lu dans plusieurs source que cette adresse n’était pas valide alors que, je le vérifie à l’instant même, elle marche chez moi. Peut être y a t-il des heures pendant lesquelles le serveur est excessivement pris d’assaut, ou bien cela relève t il d’un problème de navigateur… je ne saurais dire !!
Ça y est j’ai réussi à y aller ! En fait, curieusement, lorsque je clique sur le lien de the third & the seventh, mon ordinateur ajoute une barre « slash » en trop (http:/// au lieu de http://), il suffit donc de l’enlever pour arriver à bon port. Peut-être cette information aidera-t-elle les autres sources !