Ayant fixé la barre tellement haut avec l’article précédent, j’ai été pris du vertige de l’écran vide, bêtement prostré devant le curseur narquois qui semblait me dire « ben vas y, écris la, ta prochaine connerie, au point où on en est ».
Bref, tel un Pascal en fin de parcours se rendant compte que, tout compte fait, le silence avait des vertus auxquelles on est toujours trop insensible (je me souviens d’un cours de ce professeur qui, entre tous, me marqua lors de mes brèves études lyonnaises, Pierre Carriou qui, dans un moment qui s’avéra être la fin d’un cours sur Pascal, conclut sur la nécessité de préférer le silence aux paroles vaines, s’adressant à lui-même un « Ta gueule, connard », et se tut définitivement devant une assistance qui saisissait soudain que la philosophie pouvait parfois, au-delà de la parole, passer à l’acte (je le signale pour ne pas réduire cet enseignement à ces seuls moments saisissants, Pierre Carriou me marqua parce qu’au devant d’attitudes qui n’étaient pas simulées, ni mises en scène, il y avait une pensée scrupuleuse, une lecture engagée, réclamée par une réflexion impérieuse qui questionnait la manière d’être là, de se tenir, d’habiter le monde. Un philosophe en somme. Je me rappelle m’être dit, dans cette université où je mettais finalement assez peu les pieds, «Un philosophe, enfin», quelqu’un que sa pensée concerne, une parole dans des murs d’habitude résonnant de paroles anonymes), je me demandais si ça valait le coup d’envoyer sur les réseaux des textes illustrés qui, certes, attirent leur trentaine de lecteurs par jour, mais ne me semblaient plus motivés par une énergie ou une nécessité très évidentes.
Parmi les raisons pour lesquelles le doute m’a peu à peu pris, il y eut la reprise de la lecture de Bruce Bégout, dont je saisis mieux, peu à peu, quels sont les enjeux, quelles sont ses raisons de penser. J’avais déjà évoqué les réserves qu’il émet, dans ses Pensées privées, à propos du principe même du blog (http://www.ubris.fr/2008/05/le-blogueur-en-personne/ (si je me cite, c’est pour mieux le citer). On trouve plusieurs occurrences de cette critique pour le principe même de la publication régulière de morceaux de soi sur le net :
« Comme le remarque finement Leiris dans l’Afrique fantôme, le poison de tout journal, si introverti soit-il (il ne l’est pas toujours), réside dans « l’idée de publication » (d’où l’ineptie même du blog). Pour se prémunir des effets redoutables de la réception antiticipée par un « Ils » anonyme et pressant, cette impression désagréable de sentir continuellement quelqu’un qui, par-dessus votre épaule, lit tout ce que vous écrivez, il faudrait pouvoir écrire comme si justement plus personne ne savait lire, même soi. » (Pensées privées, p. 245)
Si j’entends bien le risque de perte de la singularité de l’écriture dans le simple fait d’écrire dans la perspective d’être lu. Je l’éprouve moi-même lorsque je m’autocensure en pensant aux sourcils froncés de tel collègue dont je sais qu’il vient parfois lire cette colonne, ou quand je m’abstiens de chroniquer telle ou telle absurdité, pour ne pas plonger Michel dans un univers plus insensé encore qu’il ne l’est déjà. Mais, écrire avec le regard de quelqu’un par-dessus l’épaule, n’est ce pas, aussi, le meilleur moyen de ne pas demeurer dans la simple opinion, de mettre sa propre pensée à l’épreuve, de ne pas écrire pour son seul propre compte, mais comme on écrit à quelqu’un dont il se trouve qu’on ne le connaît pas, qu’il peut être n’importe qui, n’importe où et même, n’importe quand ? Ce dialogue intérieur n’est il pas le principe même de ce dialogue intérieur que Platon reconnaissait dans la pensée ? Publier régulièrement sa pensée en l’adressant à des inconnus, ce n’est pas exposer sa propre intimité et ouvrir les portes de sa chambre à tous les regards, c’est plutôt modifier ce qu’on est pour ne plus s’en tenir à ce qu’on pensait, à ce qu’on voyait, à ce qu’on écoutait avant d’introduire dans la sphère de sa pensée, de ses lectures, des films vus, des musiques écoutées, les autres.
Une centaine de pages plus loin dans ses Pensées privées, on trouve cet autre passage :
« Le blog avec l’intertextualité accentuerait bien évidemment ce caractère stratifié de la pensée. Mais la publication du journal sur le net ôte un aspect essentiel de l’écriture du diariste : sa confidentialité. Le journal a besoin du secret, il vit d’une écriture cachée, où le sujet ne se dévoile à personne, récusant la destination même des messages : être lu. En fait, le journal existe aussi pour être lu, mais le diariste décide du moment où il doit être lu. Soit en faisant lire petits bouts par petits bouts son journal, soit en décidant de le publier tel quel. La difficulté du blog c’est qu’à la quotidienneté de l’écriture se surajoute aussitôt, sans délai, la quotidienneté de la lecture par les autres. L’écriture journalistique se voit ainsi soumise à un regard permanent, par-dessus l’épaule, qui est, à mon sens, très dérangeant. La singularité du journal y perd sans doute. » (ibid. p. 343)
Mêmes réticences envers une écriture qui serait en quelque sorte dictée par l’auditoire. Réticences qu’on trouvait déjà chez Kafka, lorsqu’il dans une lettre donnant quelques conseils pour être écrivain, il condamnait ces écritures dictées par le lectorat, conseillant aux lecteurs qui avaient envie de lire des livres qui leur plaisent de les écrire eux-mêmes (le marché le fait très bien à leur place, cela dit). Mais réticences qui semblent oublier que, précisément, le monde des blogs n’est pas celui du marché, pour peu qu’on ne vise ni un lectorat particulier, ni un lectorat nombreux. Parce qu’écrire en ne concevant aucun lecteur, c’est s’instaurer soi même comme tenant et aboutissant du processus d’écriture, sans qu’on sache très bien en quoi JE serait mieux placé qu’une quelconque altérité pour être lecteur de ce que JE écrit. Au contraire, on pense mieux quand on ne s’adresse plus à soi même, parce qu’on élimine tout ce qui relèverait de la complaisance. Au contraire de Bégout, je pencherais plutôt pour une conception du blog comme ce dispositif qui permet, curieusement, de mettre à disposition des textes qui ne sont écrits pour personne, et dont on n’est même pas, soi même, le destinataire. Comme si on renversait l’argument d’autorité tel qu’il est critiqué par Kant, quand il affirme que la vérité de la Raison doit être anonyme, au sens où elle peut être produite par n’importe qui, en affirmant à notre tour que les pensées qui tentent de se détacher de l’opinion, ou qui jouent avec elle, doivent aussi pouvoir être adressées à n’importe qui. Le lecteur anonyme n’est pas une absence de lecteur. La confidentialité n’est pas une mise en boucle, et ne doit pas se réduire non plus à un choix sélectif de ses lecteurs. Elle est mise à disposition dans la confiance.
Cependant, je me méfie de la posture qui consisterait à n’écrire et à ne cliquer sur le bouton « publier » que sous le pressant sentiment de faire quelque chose d’important, de nécessaire, de précieux pour d’éventuels lecteurs. Si la multitude des textes publiés sur le net a quelque chose d’intéressant, c’est précisément de mélanger de petits élans de sérieux à une quotidienneté mi banale, mi rigolarde, parfois complaisante, en fracturant les limites habituelles entre le sérieux de ce qui est publié chez un éditeur, sous un nom connu, puis reconnu, et le profane du journal intime qui n’a comme raison d’être que de finir entre les mains espionnes de quelque lecteur indiscret. Le blog ne fait que valider le fait que ces carnets n’étaient écrits que pour cela, n’est ce pas ? Des confessions n’avaouent jamais leur crime majeur : l’impudeur. Il y a de l’exhibitionnisme dans la publication d’un blog, comme on lâche prise sur ce dont on pense pouvoir finalement se débarrasser, comme on s’expose aux tirs amis, aux « friendly fires », comme on brûle ses vaisseaux, dirait un Renaud Camus. Il y a là un exhibitionnisme qui n’en est pas un car il n’est tient tout entier dans le pari que le lecteur est aussi un peu voyeur. Et jusqu’à preuve du contraire, une rencontre n’est possible que sous la condition du regard. Le blog est encore le meilleur format pour s’exposer sans se montrer. Se rendre visible à qui veut bien voir. Qu’on puisse y perdre en singularité n’est pas dû au dispositif lui même, mais à la relation narcissique qu’on entretient à sa propre image, tout l’enjeu de la projection de soi sur la toile internet consistant dans l’art et la manière de ne pas se laisser prendre au piège de sa propre image, déformée par l’interactivité et les retours sur investissement (les commentaires, les pokes, les like) qu’on croit pouvoir y percevoir. Mais ce ne sont là que la version 2.0 d’enjeux qui existaient déjà dans la coexistence quotidienne des places de village, des quartiers, des cours de récré, où chacun doit bien gérer plus ou moins bien l’aura dont il constate qu’il est pourvu, ou dépourvu. Ainsi, je fus rassuré de voir que, refusant par principe le blog, Bruce Bégout cédait aux sirènes pourtant au moins aussi séduisantes de Facebook, en y entretenant un petit entourage identifié, échangeant salves et saillies verbales, dans le flux simultanément impersonnel et singularisant, semblant confirmer Sartre : le sujet semble ne se constituer que dans l’écho délocalisé qu’il perçoit de ses propres salves dans les messages des autres.
Ceux qui cherchent finissent par trouver, et internet a ceci de particulier qu’on y trouve simultanément des idées, des formes au sens large, ainsi que les personnes qui sont derrière, démocratisant ce principe jusque là réservé aux membres des classes intellectuellement dominantes, de se voir reconnus pour leur pensée par un cercle fermé d’introduits, de cooptés, d’élus. Ici, pas de cartes de visite en dehors de profils qui sont là, disponibles, et sur lesquels on peut tout aussi bien se travestir que dans le monde soi-disant « réel »; ici, en l’absence de bannières de publicité, pas de nécessité particulière de publier ceci ou cela, quelques lecteurs attentifs et sachant être suffisamment sévères comme seuls directeurs de publication. Finalement, ça ressemble de près à une communauté.
Pour ces raisons, après quelques hésitations, on va continuer, ne serait ce que parce que, tout de même, la rubrique « ce qui se passe » a sans doute de beaux jours devant elle.
On va le voir.
Et puis, j’ai toujours vu dans le clignotement métronomique du curseur une image possible du désir, comme le sample mis en boucle qui donne la cadence à l’improvisation, comme l’intermittence hésitante du clignotant de la voiture qui attend, Sur la Route de Madison, que le feu passe au vert.
Illustration :
photogramme tiré de Inland Empire, de David Lynch
Photogramme tiré de Sur la route de Madison, de Clint Estwood
« Pour ces raisons, après quelques hésitations, on va continuer. » Tu parles, Charles, il va surtout se barrer en congés pendant deux mois, ouais, le jkrsb !
C’est curieux, ce rapport à l’écrit « personnel ». Je passe ma vie à écrire des textes très spécialisés, plus ou moins scientifiques, et maintenant de plus en plus souvent plus ou moins « politiques » (au sens d’une politique de recherche, de choix à faire dans des mesures à prendre, etc.) qui sont publiés dans des supports variés et très rarement grand public (je ne compte pas une interview dans Le Figaro comme grand public, je me demande encore combien de dizaines de lecteur-e-s ont pu aller au bout de ce papier dans lequel n’importe quel lecteur raisonnable de ce torchon n’aura retrouvé ni apologie du libéralisme, ni racisme latent anti-immigrés, ni idées simplistes sur les fautes de la gôche, ni remise en cause du droit de grève, bref une interview inutile du côté des clients de Dassault). Quand on vend à l’année quelques centaines d’exemplaires d’un livre dans lequel j’ai commis un chapitre ou que j’ai « édité », ça passe pour un succès de librairie spécialisée. Et du coup (je suis assez tenté de voir un rapport de cause à effet), je n’ai jamais eu la tentation du blog, pas plus que celle du journal intime. Ce n’est même pas une réticence à exposer au public une part de ma vie, c’est simplement une non-envie, un non-besoin. Comme si, les mots jetés sur le papier (enfin de moins en moins souvent, les supports électroniques gagnant tous les jours du terrain) suffisaient à assouvir un besoin, alors qu’en règle générale, ces mots, s’il reflètent mon point de vue, sont tout sauf personnels, et encore moins intimes.
Ici même, quand je faisais l’effort, à une certaine époque, de structurer un minimum de pensée, je m’estime maintenant assez satisfait quand j’ai écrit deux ou trois sottises sur mes séjours outre-Rhin, outre-Danuble, outre-Oder, outre-Neiss, outre-Vltava, ou raconté la peine qu’il y a à charrier la presse dominicale teutonne.
J’intervenais assez régulièrement sur deux autres blogs. Sur le premier, tenu par un social-démocrasseux assez ridicule, je m’amusais bien à pointer l’écart entre la « théorie » (pour autant qu’on puisse encore appliquer ce mot à ces gens-là) du PS et ses pratiques au quotidien. Le social-traître a jeté l’éponge. Non pas que j’y sois pour quoi que ce soit, mais lui-même s’est rendu compte de la vacuité de sa pensée. Le second blog était tenu par un militant du npa assez convaincu. Las, l’état de décomposition avancé de cette secte a eu raison récemment de l’adhésion du taulier. Depuis je dois reconnaître que son blog a beaucoup perdu en intérêt et en ridicule satisfait : un peu paumé le garçon. Du coup, c’est moins rigolo d’y mettre le dawa !
Il ne reste plus que celui du jkrsb. Des trois c’était et de loin le meilleur, le plus intelligent, le plus pensant et aussi, quoique je puisse prétendre régulièrement ici, le plus pertinent pour accompagner s(m)a propre réflexion. Ca serait dommage qu’il s’arrête, parce que si ça m’amuse de moins en moins d’y écrire mes sottises, ça m’intéresse toujours autant de le lire.
N’est ce pas Nietzche qui a écrit :
« Je frémis à la pensée de tout l’injuste et l’inadéquat qui un jour se réclamera de mon autorité ».
A Naumburg (Saxe Anhalt), au Weingarten 18 (Naumburg est la limite septentrionale de presence de la vigne en Allemagne, ca laisse deja augurer de l’excellence des crus…), se trouve une maison dans laquelle un certain Friedrich N a vecu aupres de sa mere de 1890 a 1897, annee du deces de cette derniere, trois ans avant son fils (vu l’etat de l’homme qui hurlait a l’oreille des chevaux au cours de ces annees, on peut supposer qu’elle aurait encore pu jouir de longues et paisibles annees si par chance elle avait vecu seule).
On decouvre aussi que le petit Friedrich N est arrive dans la ville a l’age de 6 ans et qu’il y a fait toute sa scolarite elementaire. Vu l’etat des quelques pieds de vignes presents dans la rue Weingarten et l’etat de maturite (pas du tout avancee !) des grains en ce 13 aout 2011, je suggere qu’un historien serieux se pose la question d’un rapport entre la consommation a un age precoce de crus douteux et un delire precoce et permanent.
La maison est aujourd’hui occupee par un musee regroupant un certain nombre de papier du fou furieux. C’est curieux, j’ai prefere aller voir l’exposition consacree au Maitre de Naumberg.
Aucun rapport. En ce jours anniversaire de la construction du mur, le journal Junge Welt met a la une la photo de soldats de l’armee est allemande et ecrit dessous :
« Wir sagen an dieser Stelle einfach mal : Danke
für 28 Jahre Friedenssicherung in Europa
für 28 Jahre ohne Beteiligung deutscher Soldaten an Kriegseinsätzen (ah bon y avait pas de soldats allemands en Angola ?)
für 28 Jahre ohne Hartz IV und Erwerbslosigkeit
für 28 Jahre ohne Obdaschlosigkeit, Suppenküchen ind « Tafeln2
für 28 Jahre Versorgung mit Krippen- und Kindergartenplätzen
J’arrete la, il y en a encore une bonne dizaine…
Comme un eimpression de malaise moi ce soir…
Deux mois de congés, effectivement ! Sans être parti, cependant, mais en m’étant soigneusement tenu à l’écart des ordinateurs, des réseaux, de tout ce qui comporte un écran et un clavier, me consacrant plutôt aux écrans des salles obscures, aux heures où elles ne sont pas prises d’assaut.
Accessoirement, ça ne se voit pas, mais le blog, ainsi que son monde parallèle, ont changé d’hébergeur, ce qui a demandé au technicien sans qui, mine de rien, tout ceci n’existerait pas (et, aussi, sans qui ma propre existence ne serait clairement pas la même), bien plus de travail que celui réclamé par la rédaction des articles.
Evidemment, ça provoque un léger retard dans les réponses aux commentaires, mais j’avais le sentiment qu’un peu de retrait, ou de retraite, serait bienvenu.
Je ne sais pas pourquoi je fais coincider l’entretien de ce blog avec la rentrée, puisqu’il n’est clairement pas très scolaire. C’est sans doute qu’il n’est né que du sentiment de ne pas pouvoir publier tout ce qui me passait en tête sur l’autre blog, celui ci étant destiné à une population lycéenne (du moins était ce sa vocation première).
Bref, la rentrée se fait plus présente, il faut que je retrouve une paire de jeans à peu près correcte, mon cartable et quelques feutres pour tableau blanc. Il faudrait aussi que je retrouve mes idées, qui semblent bien plus enfouies encore au plus profond d’un placard, quelque part dans la maison.
Je vois que d’autres ont employé leur été à aller cracher sur la tombe de Nietzsche. Je ne suis même pas sûr que l’occupant n’y aurait pas pris quelque plaisir. Ca aura au moins pour effet de me faire sourire à chaque fois que j’évoquerai ce penseur en cours, bien que je ne sois pas tout à fait certain que le sourire soit la réaction qu’il comptait provoquer chez ses lecteurs !
Le silence radio aura au moins cet effet secondaire intéressant : j’ai, dans ma tête, quelques articles d’avance, qu’il ne reste plus qu’à rédiger. Il faut juste que je me dérouille les doigts, et les neurones.
On dirait que les affaires vont reprendre.
Je ne suis pas alle cracher sur la tombre de Nietzsche : je suis alle voir l’exposition annuelle du Land de Saxe Anhalt qui cette annee est consacree au maitre de Naumberg dans la ville eponyme. Apres avoir vu les expos et en trainant dans la ville tout en degustant une Bratwurst (si, si !), j’ai vu un panneau indiquant la maison de Nietzsche, comme a Bamberg j’avais vu un panneau indiquant la maison de Hegel. Et comme tout bon voyageur digne de ce nom, je suis alle voir. Bon, apres, je dois reconnaitre que le naturel a repris le dessus…
La, je suis a Dortmund et s’il y avait une maison ayant habite quelque personne d’interet, j’y serais deja. Mais bon, on est a Dortmund…