« Libérez la culture » lit-on un peu partout ces temps-ci. Parce que les cinémas sont fermés et qu’on ne peut décidément pas aller voir le dernier James Bond, parce que les théâtres le sont tout autant, et qu’on ne peut pas aller voir Nicolas Bedos ou Fabrice Lucchini sur scène, parce que les salles de concert le sont également, et que personne ne peut assister aux tournées de Vianney, ou aux performances de Vitaa et Slimane, la culture est censée mourir sous nos yeux indifférents.
Mince alors.
Comme si la culture disparaissait au moment même où on ne peut plus sortir sa carte bancaire pour l’acquérir.
Même souci, apparemment, avec la montagne : sous prétexte qu’on ne peut plus claquer une quarantaine d’euros par jour pour faire la queue au tire-fesses, la montagne toute entière aurait disparu.
Ou comment faire main basse sur ce qui, justement, devrait par nature être commun. Car les paysages comme la culture sont nécessairement ce que nous avons en partage. Et en tant que tels ils devraient être tout à fait indépendants des circuits marchands. Car à la racine de tout circuit de vente, il y a une appropriation : quelque chose de commun est accaparé par celui qui, devenu propriétaire, peut désormais vendre et engranger ce qui se présente comme plus précieux que le bien lui-même : sa valeur.
Ainsi, ce n’est pas la culture qui meurt, ni la montagne qui disparaît. Et aucun droit élémentaire à accéder ni à l’une, ni à l’autre, n’est remis en question par une quelconque mesure gouvernementale. Seule la part marchandisée de la culture est inaccessible, du moins sous la forme commune du spectacle. Seules les portions de montagne accaparées par l’industrie des loisirs sportifs et les promoteurs immobiliers sont hors d’accès, du moins pour ceux qui n’envisagent de s’y déplacer que moyennant finances.
Culture et montagne ne sont pas accaparées de façon identique : le cinéma n’empêche pas le street-art, le théâtre privé n’interdit pas la troupe amateure, et U2 n’abolit pas les groupes de rock qui répètent dans le garage des parents, pas plus que Booba n’annihile les ados qui rapent dans leur chambre sur des instrus bricolées sur des logiciels gratuits, ou piratés.
Mon Dieu, que le domaine skiable est beau
La montagne, elle, fait l’objet d’une appropriation plus aliénante : les domaines skiables, s’ils sont publics, sont en réalité hors d’accès pour ceux qui n’ont pas payé leur forfait. A peine 17% des français prennent régulièrement des vacances en hiver. Et parmi ce petit pourcentage, tous ne vont pas à la montagne, loin de là. En fait, pour seulement 8% des français qui en profitent (c’est le mot) régulièrement, et des étrangers fortunés qui ne se privent évidemment pas puisqu’ils viennent exprès pour ça, on prive l’écrasante majorité des français de l’accès à ce qui ne s’appelle plus « les villages de montagne », ou « les alpages », mais « les stations », et « les pistes ». Que ces immenses surfaces, parfois transfrontalières, soient appelées des « domaines » est en soi suffisamment parlant. Le « domaine », c’est le territoire du dominus, le maître, c’est le domus, c’est à dire le domicile du maître. Or le domicile est nécessairement un lieu privé, prélevé sur l’espace public. Le « domaine skiable » n’est donc qu’un territoire privatisé pour le seul usage de ceux qui se croient autorisés à dominer l’ensemble du reste de la population. Et la station est l’usine à faire croire à quelques uns qu’ils appartiennent à la classe des maîtres, ceux qui peuvent réduire le paysage au seul usage ludique qu’ils en font, en le dégueulassant au passage. Car, dès lors que la neige a fondu, qui peut affirmer que la persistance des structures techniques permettant à tout ce beau monde sportif de se hisser en haut des pentes à la seule force du tire-fesse ne gâche pas, absolument, la vue ? Comme s’il s’agissait de priver pour de bon les autres de la montagne, été comme hiver. Les remonte-pentes et télésièges sont aux bourgeois ce que les jets d’urine sont aux chiens : une façon de marquer le territoire, histoire de se l’approprier y compris quand ils le désertent pour s’approprier les rivages, autres territoires communs qu’ils prennent plaisir à défigurer pour le plaisir d’en priver les autres. Ceux qui sont aux petits soins pour eux, ils les appellent « saisonniers », une façon comme une autre de les incorporer, par les mots, aux choses naturelles, aux matériaux et aux êtres mis à leur disposition. Et il suffit de regarder la montagne, l’été pour avoir une idée du soin qu’ils en prennent, de ce qu’ils mettent à leur propre service.
Quand donc, depuis les plaines, s’élèvent les plaintes des plus riches qui chialent leurs vacances gâchées par un gouvernement paraît-il despotique, ce n’est que la brutale prise de conscience de ce que subissent tous les autres d’habitude, par leur propre faute. Comme quoi une prise de conscience peut se faire dans une parfaite inconscience. Car pour que certains puissent disposer des moyens d’aller « au ski » (encore ce vocabulaire édifiant), il faut qu’ils prélèvent sur les autres ce moyen. Et ce ne sont pas les moyens de le faire qui manquent : les spolier au moment où on les paie, les arnaquer au moment où ce sont eux qui paient. Les plus modestes perdent tout le temps : quand ils travaillent, et quand ils consomment. Et la proportion de la population qui se sert en permanence, au travail et à la caisse, est si faible que, forcément, elle accumule cette richesse qui permet de se croire tout permis, et autorise à être scandalisé quand, pour une fois, un gouvernement vient mettre des bâtons dans les roues d’une indécence qui est devenue une simple habitude, un mode de vie.
Rendons à la culture au moins cet hommage : aucune puissance n’a su, jusque-là, se l’accaparer à l’échelle où la montagne hivernale a été investie par les puissances économiques. Parce que la culture n’est pas que consommation, parce qu’elle est, aussi, une pratique individuelle; et que cette pratique n’a pas encore été tout à fait annihilée. On chante, on dessine, on photographie, on filme, on cuisine, on jardine, on bricole, on écrit, on mixe, on danse, on joue. Rien de ceci n’est étranger à la culture. Au contraire. Et rien de ceci n’a été anéanti par un quelconque confinement. Bien au contraire.
Et c’est peut-être là la plus grande inquiétude des marchands de culture : que chacun reprenne son autonomie et passe à l’acte, au lieu de consommer. C’est sans doute une des raisons pour lesquelles les acteurs économiques de ce domaine déclarent que « la culture » est en train de mourir : il faut nier la part gratuite de la culture, il faut faire comme si elle n’existait pas, comme si c’était quantité négligeable et sans valeur, puisque sans valeur économique.
Exception culturelle ?
Mais voila, les mots étant l’une des grandes affaires de la culture, quand le secteur marchand en choisit un, « culture », et qu’il se l’accapare en faisant mine de l’incarner tout entière, à lui seul, en réalité il s’accapare la chose tout autant que les promoteurs s’accaparent la montagne. Un auteur qui affirme que la culture toute entière meurt parce que lui ne peut pas vendre de livres sait ce qu’il dit. Et il sait qu’il ment. Car la culture ne meurt pas quand on arrête de la vendre. Seuls les produits culturels meurent.
De même qu’un montagnard n’a pas besoin de boire un vin chaud bien en vue, vautré sur la terrasse ambiancée d’un bar d’altitude, de porter des vêtements de marques et d’installer un « forfait 3 vallées » installés sur son smartphone pour être montagnard, un auteur n’a pas besoin de vendre des livres pour écrire. Car la culture littéraire ne vit pas de ventes de livres, mais d’écriture. Et les plus grands livres ne sont pas écrits pour un lecteur qui serait, par avance, conçu comme un acheteur, les grands films ne sont pas faits pour être vendus, et encore moins ôur battre des records au box office. Tenet n’est pas nul. Mais il croule sous l’argent mis à disposition pour le produire, il pue l’investissement et l’attente des retours que celui-ci est censé produire, et on y passe son temps, à l’envers et à l’endroit, à imaginer ce que serait un prochain Nolan réalisé dans une stricte économie de moyens. Tenet est le prototype de l’objet culturel prétentieux qui met au défi une élite autoproclamée d’y comprendre quelque chose. Et finalement, on n’y va que pour ça : faire partie des happy fews ayant entravé ne serait-ce qu’une ligne du scénario de ce labyrinthe un peu vain. Loisir pour gens déjà cultivés, ce film n’apportera rien de plus à leur expérience cinématographique, car il s’adresse à ceux qui pensent être déjà cultivés. Petit monde en vase clos qui s’arroge le droit de décider que regarder des F50 grimpés sur leurs foils faire la course en mer au beau milieu de Tenet, c’est le summum de la subtilité cinématographique, alors que mater Ryan Reynolds ravager Florence depuis le siège passager d’une Giulia vert phosphorescent dans 6 Underground de Michael Bay, ce serait le comble de la beaufitude populaire. Pourtant, le Nolan est sorti en salles, l’image massacrée dans l’écrasante majorités des salles, incapables de le projeter en format Imax, sacrifiant son format original en taillant le haut et le bas de l’image pour se conformer aux écrans standards. Alors que le Michael Bay est disponible sur Netflix, pile poil tel qu’il a été conçu. Mais évidemment, Netflix ne peut entrer dans la sphère de la culture : trop accessible, trop popu, trop partageable. La culture, ce doit nécessairement être la salle, avec ses faux fauteuils Charles Eames, son velours rouge, son popcorn coulant à flot et son prix d’entrée dissuasif. Evidemment. Et c’est la raison pour laquelle on doit affirmer, avec des tremolos dans la voix, que le confinement est en train de tuer la culture.
Evidemment, rappeler que la culture peut aussi être gratuite, qu’elle est action bien plus que consommation, ça n’arrange pas les acteurs de ce secteur. Et tous ne roulent pas sur l’or. Loin de là. Mais justement : si ce secteur était encadré, la richesse qu’il produit pourrait être répartie de façon bien plus juste, et chacun serait moins dans la stricte nécessité de vendre pour vivre. De façon plus générale, si chacun pouvait subvenir justement à ses besoins grâce à une activité régulière lui laissant suffisamment de temps libre pour oeuvrer, alors on verrait fleurir les musiciens, les conteurs, les écrivains, les cinéastes, les danseurs, les sculpteurs. Et chacun pourrait accéder, gratuitement, à cette création pléthorique, sans limite d’abonnement, en live ou en différé, chacun pourrait rencontrer, de près ou de loin, les artistes suivis. On en finirait avec l’idolâtrie dont font l’objet les produits stars, l’art serait de nouveau humain, proche, accessible, plus amateur sans doute, mais moins soumis aux exigences du marché aussi. Et si Nolan ne peut pas faire de films dans un tel schéma, tant pis, qu’il arrête d’en faire. Jia Zhangke a montré, lors du premier confinement, qu’il était parfaitement capable de prendre le relai. Apichatpong Weerasethakul a su voir dans sa démarche une ouverture à laquelle il a souhaité donner, à son tour, une réponse et une suite. Une culture cinématographique nouvelle, dont les stars du cinéma se tiennent soigneusement à distance, naît dans ce genre de contexte.
Des modèles économiques permettraient de sauver la culture sans abandonner sur ce chemin ceux qu’elle permet de vivre. Il suffirait pour cela qu’il ne soit plus possible de faire fortune sur le dos des biens culturels. Sur ce point, on peut écouter le discours d’un Nicolas Sirkis, qui explique pourquoi le prix des places des concerts d’Indochine est plafonné, comment le groupe parvient à empêcher la spéculation sur ses tickets en conservant des places jusqu’au dernier moment, vendues au compte-goutte. L’explication ? Elle est simple : il n’a pas besoin de plusieurs maisons. Et quelque chose nous dit qu’il vit très bien quand même. Est-ce exceptionnel ? Peut-être pas tant que ça. L’attitude et le discours de Shaka Ponk est aussi manifestement responsable : limitation du merchandising, incitation à une consommation raisonnée, organisation de l’autopartage pour venir aux concerts, ce n’est pas un hasard si on a vu les membres de ce groupe partager des reprises, gratuitement, pendant le confinement : manifestement, s’ils n’avaient plus aucun moyen de vendre de la musique, ces gens là en feraient quand même.
Quelque chose nous dit que bon nombre de Nicolas Sirkis et de Frah ou de Steve Desgarceaux sommeillent dans bon nombre de nos voisins, et peut-être en nous même. Quelque chose nous dit aussi qu’afin de les éveiller, il suffirait que notre temps ne soit pas entièrement voué à la production de richesses, c’est à dire à un travail dont on est loin d’être, soi-même, le principal bénéficiaire, et à une consommation dont d’autres que soi tirent aussi bénéfice. Versons à chacun le nécessaire pour vivre correctement, incitons moins à la simple consommation de de bien soi-disant « culturels », invitons davantage à l’action culturelle, à la participation, à la rencontre, et on verra la culture être elle-même cultivée et s’étendre, à mesure qu’on verra son chiffre d’affaire s’effondrer.
L’anti-marchandise
A la lecture des complaintes du petit monde médiatique qui se présente comme culturel, j’avais en tête quelques références, que j’étudie parfois en classe. L’une est tirée d’une série de question posées à Michel Serres par des lecteurs de Libération. La dernière question posée est la suivante : « L’espace philosophique dans une société marchande peut-il se trouver en dehors de la culture, laquelle est aussi une «marchandise ? »
Et Michel Serres répond ceci :
« En effet, la culture est devenue, assez récemment, une marchandise. Il est possible que la vraie culture, si elle existe, serait en dehors de l’échange marchand, et je peux le démontrer.
Si vous avez du pain, et si moi j’ai un euro, si je vous achète le pain, j’aurai le pain et vous aurez l’euro et vous voyez dans cet échange un équilibre, c’est-à-dire : A a un euro, B a un pain. Et dans l’autre cas B a le pain et A a l’euro. Donc, c’est un équilibre parfait. Mais, si vous avez un sonnet de Verlaine, ou le théorème de Pythagore, et que moi je n’ai rien, et si vous me les enseignez, à la fin de cet échange-là, j’aurai le sonnet et le théorème, mais vous les aurez gardés. Dans le premier cas, il y a un équilibre, c’est la marchandise, dans le second il y a un accroissement, c’est la culture. »
Michel Serres
On retrouve cette réponse dans Petites chroniques du dimanche soir
Mais Michel Serres n’est pas le premier à identifier la culture comme ce qui échappe par nature aux lois de l’appropriation et du commerce. Sören Kierkegaard avait déjà fait une observation similaire avant lui :
« Les biens de l’esprit sont par définition communicables, leur possession n’a rien d’égoïste, ils sont par nature transmissibles. Cela tient à la nature de ces biens : les posséder c’est les partager. Les biens de l’esprit sont tellement communicables que les posséder c’est les partager, et les acquérir soi-même, c’est enrichir les autres. Il s’ensuit que tout le temps que tu consacres à l’acquisition de ces biens, qu’à tout moment où tu te réjouis de leur présence, tu es en communication immédiate avec autrui. »
Kierkegaard – Dans la lutte des souffrances
Enfin, dans le petit ouvrage cosigné par Eric Hazan & Kamo, Premières mesures révolutionnaires, on pouvait lire :
« Dans l’univers du capitalisme démocratique, la philosophie, la littérature, le cinéma, l’art sous ses diverses formes se portent plus mal qu’il y a vingt ou trente ans. La marchandisation galopante a transformé la culture en un ensemble de contenus, un réservoir de produits dont le succès est en fonction de la rentabilité. En France, les grandes maisons d’éditions sont « façadisées », comme les immeubles dont on conserve les vieilles pierres et les moulures sur la rue mais dont l’intérieur est vidéo pour y installer des open spaces vitrés et des bureaux climatisés. Derrière des noms glorieux – Calmann-Lévy, Fayard, Plon ou Flammarion – on trouve aux postes de commande des financiers et des commerciaux, et souvent tout en haut des clowns comme naguère Jean-Marie Messier ou aujourd’hui Arnaud Laguardère. Les auteurs à gros tirage sont achetés et échangés comme des footballeurs. Léautaud au Mercure de France, Paulhan et Queneau chez Gallimard sont des légendes d’un autre temps. Comme les automobiles ne se distinguent plus que par la forme des phares, les livres produits par l’édition industrielle ne se distinguent guère que par le graphisme de la couverture. (La différence entre l’automobile et le livre est que les petites marques comme Studebaker, Delage ou Salmson ont disparu depuis longtemps alors que dans l’édition de nombreuses maisons de taille réduite, parfois minuscules, réussissent à publier un peu partout l’essentiel de ce qui vaut la peine d’être lu.)
Aux Etats-Unis, les grandes galeries brassent des sommes qui les hissent au niveau de l’industrie et leurs succursales disséminées dans le monde entier répandent les procédés du marketing de l’art. Ce qui se vend le mieux c’est, comme en littérature, la transgression des « valeurs » traditionnelles, celles-là mêmes que les acheteurs friqués mettent chaque jour en application. La culture industrielle d’aujourd’hui, minable caricature des avant-gardes littéraires et artistiques du début du XXe siècle, fonctionne sur l’apparence d’une remise en cause de l’ordre des choses, ordre dont elle est l’un des principaux piliers – au point que le mot même de critique, récupéré tant par la fausse gauche que par la vraie droite, doit malgré sa noble généalogie susciter la plus grande suspicion.
Après le démantèlement, les soutiers (les soutières, plutôt, tant sont féminins ces métiers dévalorisés), entassé(e)s à quatre par bureau et qui ont gardé leur liberté de penser, prendront les commandes et feront aisément fonctionner les petites maisons d’édition nouvelles, vu que c’étaient elles qui faisaient jusque-là le vrai travail en laissant parader sur le devant de la scène les membres des comités de lecture, les commerciaux et les communicants en tous genres. En même temps surgiront partout de nouveaux lieux d »exposition, de nouvelles manières de produire des films, de nouveaux lecteurs, de nouveaux spectateurs. La disparition de l’Université, grand agent de la stérilisation actuelle, libèrera des énergies et des talents qui trouveront mieux à faire que la rédaction d’articles destinés à l’ascension dans la hiérarchie mandarinale.
Cette révolution culturelle ne fera pas mécaniquement émerger des génies. Mais ce que nous apprend l’histoire, c’est que les époques de joie collective, celles où les subjectivités sont éblouies par le sentiment de participer à une commune aventure, ces époques-là sont aussi celles de la plus grande créativité.
Eric Hazan & Kamo, Premières mesures révolutionnaires
Soigner le mal à la racine
On comprend, en cheminant en commun avec ces auteurs, qu’il y a un lieu au sein duquel la culture pourrait être non seulement transmise, mais aussi cultivée, afin de faire grandir en son sein mieux que des consommateurs culturels : des acteurs, et des auteurs. Ce lieu s’appelle l’Ecole, et ceux qui s’y trouvent sont censés disposer là d’un temps qu’ils peuvent consacrer, uniquement, à eux-mêmes.
Disons-le aussi simplement que cela : l’école meurt.
Et les « acteurs de la culture » s’en soucient assez peu.
Mais on peut donner ce conseil, simple, qui n’assurera la survie de la culture qu’à long terme, sans garantir à qui que ce soit de faire fortune dans ce domaine :
Vous voulez sauver la culture ? Alors sauvez l’Ecole.