Bilan de la semaine :
1 – Jeudi, sur le plateau du Grand Journal, on n’avait pas très très bien compris si Villepin se présentait, ou pas, à l’élection présidentielle. Le bonhomme avait l’air en état étrange, à moitié confus, à moitié vulgaire. A des kilomètres de son personnage de chevalier blanc. A des kilomètres, aussi, de l’idée que pourrait se faire son électroat théorique d’un éventuel président. A vrai dire, c’était compliqué de prendre ses déclarations au sérieux, tant il semblait avoir appris, comme tout le monde, le mot « anosognosie » dans la semaine, et s’être dit que ça lui conviendrait bien, comme laisser aller.
2 – Dimanche, le JDD titre sur les révélations d’un porteur de valises pour… Villepin, donnant une audience plus, disons, populaire aux infomations divulguées par Péan dans son livre La République des mallettes.
3 – On comprend donc que finalement, Lagardère est bel et bien, toujours, le frère de Sarkozy. Le frère dont on a un peu honte, mais avec lequel on ne pourrait pas rompre, tant les services qu’il est apte à rendre sont précieux. Un peu de honte est vite passée.
4 – Donc, Villepin est bel est bien candidat. Rien ne garantit cependant qu’il le sera durablement.
5 – Sur Canal toujours, c’est Martine Aubry qui est la cible sur laquelle on s’acharne. Même les Guignols participent au ball trap, dans des séquences dont on cerne mal le ressort comique.
6 – Donc, on dirait que certains disposent de sources un peu plus fiables que les sondages publiés à propos des primaires PS, et qu’on devient nerveux.
7 – Vendredi, l’attitude de Franz Olivier Giesbert, toujours sur le plateau du Grand Journal, oscille entre fébrilité et panique à bord. Illustrant les théories d’Audiard selon lesquelles on reconnaît les cons au fait qu’ils osent tout, il ose tout et n’a honte, lui, de rien.
8 – Il va falloir arrêter de regarder le Grand Journal.
Comme je n’ai aucune idée de ce que peut être la Grand journal, je n’aurai aucun scrupule à me demander s’il n’aurait pas été plus simple de ne pas commencer à le regarder.
D’un côté, tu ne rates pas grand chose.
De l’autre, tu passes néanmoins à côté d’une des pièces d’artillerie les plus efficaces dans la propagande actuelle. Et ça me semble curieux de ne pas surveiller un peu les munitions de l’adversaire.
Accessoirement, tu ne détesterais peut être pas la séquence nommée « Petit journal », qui démonte assez facétieusement les codes du discours politique (bien qu’étant elle même une pièce de ce discours, ce dont elle semble être assez consciente (de deux choses l’une, donc : soit elle est un élément infiltré, soit elle est totalement cynique).
Enfin, bref, pas la peine d’acheter une tele rien que pour ça !