Rassurons tout le monde, il ne s’agira pas de Sophie Ellis Bextor.
Non.
Il s’agit juste de passer cette chanson de Dominique A, qu’on a déjà évoquée, en l’accompagnant d’images qui rappellent que si on n’a pas le droit de tuer les gens, il semblerait que la République ait déjà été flinguée, et qu’elle ne soit pas tout à fait à l’épreuve des balles.
Donc, voici :
Musique : Dominique A (Il ne faut pas souhaiter la mort des gens est tiré de l’album La mémoire neuve, qu’on ne sautait trop conseiller)
Images : Vous savez qui en est le personnage principal, incarnant ici ce qu’on pourrait appeler la Décadanse, si l’expression n’avait pas été utilisée pour une chanson géniale (elle illustrait d’ailleurs le tout premier article de ce blog, il y a de cela des années (si si, allez-y, vous verrez !))
Détails supplémentaires, pour ceux qui voudraient creuser en eux leur propre envie de meurtre, sans forcément passer à l’acte (il y a toujours une voie pour détourner ce qui ne vaudrait, à terme, que des ennuis, sauf à être particulièrement doué, organisé, méthodique, bon viseur, artificier expérimenté, empoisonneur occasionnel, auteur de crimes parfaits, autant de qualités qui se perdent, de nos jours, ou simplemen chanceux, ou martyr), on peut toujours sublimer la pulsion (on notera à quel point nos gouvernants ont une confiance peut être un peu aveugle en cette aptitude que nous aurions à toujours dépenser la tension meurtrière en nous en la déplaçant dans des activités qui ne constituent, pour eux, aucun danger; on cerne mal, d’ailleurs, jusqu’où ils vont réussir à se foutre de notre gueule, en s’appuyant sur ce genre de postulats) en allant lire Nicholson Baker, qui émettait l’hypothèse d’un présidenticide dans son roman Contrecoup (2005). La même hypothèse était abordée dans Dead Zone, de Cronenberg (1983). On ne cite pas les textes politiques qui pourraient vous inciter à passer à l’acte. En revanche, peut être serions nous bien inspirés de relire Tocqueville, afin de mieux cerner en quoi une démocratie peut devenir l’ombre d’elle même, ainsi que le Discours de la Servitude volontaire, de La Boétie, qui pourrait encore en dire long, ailleurs, sur les révolutions en cours, et ici, sur nos propres inerties.
Dance, dance, dance, dance, dance to the radio!
Je ne sais pas pourquoi, quand tu chantes et danses comme ça, tu me fais penser aux brebis du Génie des alpages, quand en second plan elles écoutent leur walkman en poussant des « Houba Houba » 🙂
Ben euh, comme « Dance, dance, dance, dance, dance to the radio » est en fait le refrain de « Transmission » de Joy Division (et pour tout dire, c’était supposé aider à la reconnaissance de la traduction approximative de « Love will tear us apart »), j’essaie d’imaginer Ian Curtis en pleine crise d’épilepsie musicale dans la bande dessinée de F’murrr. Et comment dire, je ne trouve pas ça très raccord, même si je suis pour tous les métissages !
Pour le reste si on veut bien considérer que c’est moi qui suis supposé « dance, dance, dance, dance, dance to the radio », je crains d’être un peu décalé en compagnie de Romuald, Athanase et Co. Mon look habituel jean, polo, Barbour, cheveux courts qui me rend suspect auprès des jeunes militants zélés dans les manifs, me rend quelque peu intrus aussi dans le Génie des alpages (même si je suis un fan de la première heure). Mais je promets que je l’avais adopté même avant de connaître Ian Curtis, de le voir en concert (ce qui m’a valu d’avoir zéro au dernier examen de l’année, auquel je suis arrivé en retard et de finir avec une moyenne annuelle de 11,97 (quand il fallait 12 en école d’ingénieurs), ce qui m’a permis d’avoir l’avantage de recommencer la même deuxième année l’année suivante, exploit demeuré unique dans les annales de cette école ; mon camarade de virée en Angleterre pour voir le concert a aussi raté l’examen mais a été crédité de 12,03, salopard !)
Cela dit, quelque soit le caractère douteux du nom du groupe, les quelques indices non moins douteux glissés dans les deux albums, depuis 30 ans (et même un peu plus), je reste un fan.