Petit retour sur un micro-évènement économique datant maintenant de Novembre 2009. Une brusque perte de valeur.
Mais pour mieux comprendre, il faut revenir un peu plus loin en arrière, en deux étapes :
1993 – Carla Bruni, qui n’était encore qu’une version inachevée du personnage actuel, est shootée par Michel Comte, nue, la pudeur étant mimée par les mains, qui concentrent l’attention, et font oublier à quel point le corps, et la pose de la photographiée sont enfantins (on ne va pas outre mesure appuyer sur ce point, mais on le pourrait pourtant, étant donnée la manière dont notre gouvernement va dans les semaines et mois qui viennent appuyer des décisions politiques liées à la surveillance du net (cf hadopi, loppsi et bientôt acta) sur la cybercriminalité, sans doute en focalisant principalement sur la pédophilie; on ne va pas soupçonner notre président de quoi que ce soit de ce genre, mais on rappellera simplement qu’une part non négligeable des gains de son actuelle femme viennent d’un encouragement à la fascination, au désir et à l’envie envers un corps qui n’a en fait pas grand chose d’adulte, et qui mime, dans une pose artificielle, l’enfance pour mieux aguicher l’amateur de nus de ce genre, et si comme le dit ce président, la pédophilie est une maladie, ces clichés n’en constituent certainement pas l’antidote, on se contentera de le rappeler ici).
Avril 2008 – Un de ces clichés est vendu aux enchères, chez Christie’s, pour 91 000$. La vente avait lieu deux mois après le mariage présidentiel, à un moment où les medias n’avaient d’yeux que pour ce couple improbable, la grenouille tentant de se faire aussi grosse que le prince à coups de bisous d’une princesse qu’on découvrait offerte au monde entier (enfin, « offerte » est un grand mot : 91 000€ pour les uns, un poste de première dame de France pour l’autre, là; voila qui met l’offre hors de portée de la plupart).
Novembre 2009 – Un tirage identique est mis en vente, toujours aux enchères, à Paris, à l’Hôtel Drouot par la maison Piasa. Le collectionneur allemand qui cédait l’infantile entre temps devenue dame pensait sans doute faire la culbute financière; il fut tout aussi indubitablement désappointé de constater que l’oeuvre ne trouvait pas preneur au-delà du prix de réserve qu’il avait pourtant fixé assez bas, confiant dans l’aura de la poseuse et dans une aptitude parisienne au moins aussi développée qu’à New-York à fantasmer pour les têtes couronnées. Mauvaises prévisions météorologiques concernant le ciel des fantasmes parisiens cette semaine là : personne n’était fasciné par la juvénile présidente, le portrait n’aurait pas été vendu ce jour là si le soir même un inconnu n’avait appelé la salle des ventes pour acheter le portrait, de gré à gré, contre la somme de 6000€. L’honneur était en partie sauvé, la cote échappait à la dégringolade, le ridicule était évité de peu.
Alors, question. Pourquoi faire référence à ceci alors que l’affaire date de plusieurs mois, et qu’on est passé depuis longtemps à d’autres séquences politiques (oui, politiques, parce que rien de ce qui concerne les affaires et l’image de cette femme ne doit désormais être considéré comme étranger aux manoeuvres présidentielles, et on l’a constaté avec effarement il y a quelques jours, lorsque l’enfant de la photo souhaita jouer les adultes dans les medias en pensant être habilitée à évaluer l’indépendance de la justice à propos du jugement Villepin, et de l’appel de ce jugement) ? Parce que je suis tombé sur une pièce de Balzac, complètement par hasard, qui est l’exacte mise en scène du dispositif médiatique auquel nous sommes confrontés.
Mais commençons par une autre référence, plus théorique : il y a un passage de ses Manuscrits de 1844 dans lequel Marx dresse un portrait édifiant de l’argent. Les quelques pages qu’il y consacre sont féroces, mais elles sont à la mesure du renversement des valeurs que produit l’argent sur le monde. Il le présente comme l' »entremetteur universel » ce qui ne manque pas de sel, étant donné ce dont il s’agit ici. Pire, peu à peu se dresse un portrait dans lequel l’argent prend la place de tout ce qu’il permet d’acquérir, y compris, évidemment, l’homme lui même. S’il ne s’agissait que d’acquérir les autres, on serait juste dans une classique situation d’aliénation, et le texte n’apporterait pas grand chose. Mais il va au delà de ce discours classique : pour Marx, JE suis mon argent, puisque mon argent définit ma puissance, et qu’il n’y a pas d’autre puissance qui compte dans un monde où l’argent est devenu médiateur universel.
C’est ainsi qu’on passe de la formulation :
« L’argent en possédant la qualité de tout acheter, en possédant la qualité de s’approprier tous les objets est donc l’objet comme possession éminente. L’universalité de sa qualité est la toute-puissance de son essence. Il passe donc pour tout-puissant… L’argent est l’entremetteur entre le besoin et l’objet, entre la vie et le moyen de subsistance de l’homme. Mais ce qui sert de moyen terme à ma vie, sert aussi de moyen terme à l’existence des autres hommes pour moi. C’est pour moi l’autre homme. »
à la proposition suivante :
« Ce qui grâce à l’argent est pour moi, ce que je peux payer, c’est-à-dire ce que l’argent peut acheter, je le suis moi-même, moi le possesseur de l’argent. Ma force est tout aussi grande qu’est la force de l’argent. Les qualités de l’argent sont mes qualités et mes forces essentielles – à moi son possesseur. Ce que je suis et ce que je peux n’est donc nullement déterminé par mon individualité. «
Qu’est ce que le portrait de Carla Bruni, si ce n’est l’expression sous forme de marchandise de la femme qu’on nomme Carla Bruni ? Où la valeur de cette femme s’exprime t-elle mieux que dans la valeur de son image, lorsqu’elle passe de main en main au fil des transactions qui permettent, justement, d’en vérifier la cote ? Bien sûr, bien sûr, nous autres qui ne pensons pas les choses en ces termes là, nous serions les premiers à voir en cet être humain autre chose que sa valeur marchande. Mais nous devons bien observer et décrire la manière dont cette personne a décidé de faire d’elle même une image, la manière dont elle a fait de cette image une source de revenus, et les processus par lesquels ces transactions permettent d’évaluer la personne toute entière, puisque d’elle même, elle s’est placée sur ce terrain là. Ajoutons que, bien évidemment, si elle ne se réduisait pas à cela, elle ne serait pas au poste qui est le sien aujourd’hui, et qu’il n’y aurait pas de mystérieux candidats à l’acquisition in extremis des portraits qui, n’ayant plus de valeur, signifient la décote du modèle lui-même. Ainsi, entre Avril 2008 et Novembre 2009, sur le marché des échanges, Carla Bruni a vu sa valeur chuter de 60000€ (si on considère que 91000$ font aujourd’hui 66000€), et encore, la valeur fut, on le sait, artificiellement maintenue; et cette chute vaut tous les sondages du monde, avec cet impact supplémentaire que la médiatisation vient en renforcer l’effet dépréciatif. Pourquoi est ce grave ? Parce que Carla Bruni est un des moyens politiques acquis par la présidence pour assoir son pouvoir, et que ce moyen est déjà rincé, épuisé. Parce que le pouvoir de cette présidence est avant tout un pouvoir de l’image, et que cette image ne vaut plus rien. Parce que cela montre que sur les terrains qui lui sont les plus familiers, l’argent et l’image, ce président a, sur ce point, été un mauvais investisseur. Et si dans ce monde où l’argent, ainsi que l’image qu’il est capable d’acquérir et d’agiter, est un pouvoir, alors on peut considérer que c’est la France qui a perdu là une bonne part de sa mise.
Evidemment, on sait bien que c’est d’une femme qu’il s’agit ici, et qu’on ne peut pas réduire ainsi son humanité à cette comptabilité un peu sordide. On rappellera tout de même qu’elle s’est placée elle même sur ce territoire de la vente de soi, corps et bien, et qu’on ne l’y aurait certainement pas installée nous mêmes. On rappelera aussi que bien que se disant de gauche, elle fait partie de cette portion de l’humanité pour laquelle l’argent est d’autant moins un problème qu’il a été érigé en moyen universel (franchement, à bien y réfléchir, qui d’autre pouvait prétendre au poste de femme du président de la république française, et particulièrement de CE président là ?). Dès lors qu’on laisse l’argent renverser les valeurs, le discours qu’on vient de tenir devient possible, et pour le délégitimer, il faudrait enlever aussi à l’argent sa couronne de valeur suprême, ce que ces gens là ne feront évidemment pas. Dans le même texte, Marx pointe d’ailleurs précisément cette possibilité qu’offre la fortune :
« Je suis laid, mais je peux m’acheter la plus belle femme. Donc je ne suis pas laid, car l’effet de la laideur, sa force repoussante, est anéanti par l’argent. De par mon individualité, je suis perclus, mais l’argent me procure vingt-quatre pattes ; je ne suis donc pas perclus; je suis un homme mauvais, malhonnête, sans conscience, sans esprit, mais l’argent est vénéré, donc aussi son possesseur, l’argent est le bien suprême, donc son possesseur est bon, l’argent m’évite en outre la peine d’être malhonnête ; on me présume donc honnête; je suis sans esprit, mais l’argent est l’esprit réel de toutes choses, comment son possesseur pourrait-il ne pas avoir d’esprit ? De plus, il peut acheter les gens spirituels et celui qui possè¬de la puissance sur les gens d’esprit n’est-il pas plus spirituel que l’homme d’esprit? Moi qui par l’argent peux tout ce à quoi aspire un cœur humain, est-ce que je ne possède pas tous les pouvoirs humaine ? Donc mon argent ne transforme-t-il pas toutes mes impuissances en leur contraire ? »
« Je suis laid, mais je peux m’acheter la plus belle femme. » Nous y voici. L’argent peut tout chez ceux qui lui accordent les pleins pouvoirs. Y compris produire cet effet intéressant : d’un côté on fait de la liberté des femmes un objectif politique concernant les couches populaires qu’on souhaite stigmatiser, et de l’autre on fait encore de la « femme » un instrument qu’on peut, ou pas, s’offrir. Et le fait que Madame Carla Bruni joue le jeu ne change pas grand chose à l’affaire. Après tout, il y a pas mal de femmes sous influence qui affirmeraient elles aussi agir par leur propre volonté. Et on passera sur la possibilité d’acheter des intelligences, l’effet miroir serait sans doute ici encore trop puissant pour nos yeux désormais habitués à l’obscurité.
Alors, que vient faire Balzac là dedans ? Oh, on ne va pas s’étonner de le voir cité parmi ceux qui décrivent tout de même avec une certaine acuité ces dispositifs et ces mécanismes. Le seul moyen de ne pas sombrer dans le désespoir, en voyant « ce qui se passe », n’est il pas, d’ailleurs, d’y voir une « comédie humaine » ? L’auteur de la Maison Nucingen s’y connaissait en finances, et il avait saisi que les leviers le plus puissants de la société qu’il mettait en page étaient ceux qui étaient les plus avides de fortunes, et les plus âpres au gain. Mais il avait aussi compris ce qui sépare l’argent qui est le fruit du travail de l’argent qui est le produit de la spéculation. Ainsi, ses personnages de banquiers, de spéculateurs sont ils moins des entrepreneurs que des bonimenteurs qui ont compris que pour faire bonne figure, il faut jouer la comédie, et affabuler en permanence.
L’un des plus doués, sur ce terrain, c’est Mercadet, le personnage central d’une pièce de Balzac, intitulée Le Faiseur. Se déroulant en 1839, dans le salon de l’appartement des Mercadet, on y voit cet investisseur ne gagnant que ce que le bluff et la crédulité de ses interlocuteurs lui permet d’amasser, aux prises avec ses créanciers, alors même qu’il a adopté comme principe d’emprunter sans rembourser, ce qui fonctionne, tant qu’on n’est pas sommé de rendre ce qui a été investi. Mercadet a trouvé un moyen assez simple de faire patienter ceux qui se pressent dans son salon pour lui réclamer leur dû : il a inventé un autre personnage, nommé Godeau, qui est censé être parti en Inde, investir la fortune de Mercadet, et dont il faut attendre le retour pour pouvoir toucher les remboursements. Sentant tout de même le vent tourner, et les échéances s’approcher, il conçoit alors le projet d’un dernier placement potentiellement rentable : sa propre fille, qu’il veut marier à un riche héritier (qui, en fait, joue le même rôle que lui, et n’est héritier et riche que dans les cerveaux qui veulent bien croire à sa comédie), contre sa propre volonté évidemment, puisqu’elle est elle même amoureuse d’un autre jeune homme, qui constitue apparemment un plus mauvais parti. Ajoutons à cela que l’idée du mariage arrangé fut glissée à l’oreille de Mme Mercadet par l’amant de celle-ci, et on aura un aperçu du noeud d’intrigues sur lequel se construit cette pièce. Situation tordue, peut être, mais qui semble bien innocente si on la place en regard des péripéties auxquelles on est confronté lorsqu’on se penche quelques minutes sur la biographie de Carla Bruni elle-même, qui n’est pas avare en circonstances scabreuses.
Ainsi, successivement, alors qu’il organise pour le jour même (car il y a urgence), le dîner au cours duquel sa fille et celui qu’il lui destine seront présentés, et alors que sa domestique lui exprime sa crainte de devoir payer aux marchands les victuailles qu’il compte proposer à ses invités, il lui répond ce qui constitue notre leitmotiv contemporain :
« aujourd’hui, le crédit est toute la richesse du pouvoir, mes fournisseurs méconnaitraient les lois de leur pays, ils seraient inconstitutionnels et anarchistes, s’ils ne me laissaient pas tranquille, ne me cassez pas les oreilles pour des gens en révolte contre les principes vitaux qui forment l’Etat… Soyez cordon bleu, ne prêtez pas main forte à qui vient détruire la société ».
L’ayant convaincue, il a ensuite cet échange lucide avec sa propre femme, alors qu’elle sous-entend qu’il pousse le bouchon peut être un peu loin :
« Mme Mercadet. Oh mon ami jusqu’où descendez-vous ?
Mercadet. Je vous admire… vous qui avez votre petite existence bien arrangée, vous qui ne vous souciez de rien, installée dans votre confort, vous qui sortez presque tous les soirs avec votre ami de Mericourt…
Mme Mercadet. Mais, c’est vous qui l’avez prié de m’accompagner…
Mercadet. On ne peut pas être à sa femme et aux affaires, c’est totalement incompatible, bref vous faîtes la belle et l’élégante…¨
Mme Mercadet. Vous me l’avez ordonné…
Mercadet. Il le faut ! Une femme est l’enseigne d’un spéculateur. Quand vous vous montrez à l’Opéra dans une robe somptueuse, les gens disent « les asphaltes vont fort ou la garantie foncière est en hausse, car Madame Mercadet a encore une nouvelle toilette ». Dieu veuille que ma combinaison sur les rachats de service militaire soit agréée par le ministre de la Guerre et vous aurez voiture !
Mme Mercadet. Monsieur ne croyez pas que ce qui vous touche me laisse indifférente.
Mercadet. Alors, ne jugez pas les moyens dont je me sers, vous avez la mauvaise manière, vous n’obtiendrez rien par la douceur, il faut commander… brièvement, comme Napoléon.
Mme Mercadet. Ordonner quand on ne paie pas !
Mercadet. Précisément, on paie d’audace.
Mme Mercadet. On peut obtenir par l’affection des services qu’on refuse à l’autoritarisme.
Mercadet. Par l’affection ! Ah bravo, vous connaissez bien notre époque. Mais aujourd’hui, Madame, tous les sentiments s’en vont, l’argent les pousse, il n’y a plus que l’intérêt parce qu’il n’y a plus de collectivités, mais des individus, chacun pense et agit pour soi; vendez du plâtre pour du sucre, si vous avez su faire fortune sans provoquer de plainte, vous devenez député, académicien ou ministre ! Je vais vous dire pourquoi les drames dont les héros sont des scélérats ont tant de spectateurs, c’est parce qu’ils les admirent et néanmoins s’en retournent flattés en se répétant « je vaux tout de même mieux que ces coquins là ». Mais moi, Madame, j’ai mon excuse, je porte le poids du crime de Godeau, et puis enfin que voyez-vous de déshonorant à devoir ? Tous les états d’Europe ont des dettes. Ne suis-je pas supérieur à mes créanciers ? J’ai leur argent, ils attendent le mien, je ne leur demande rien et ils m’embêtent, pouvez vous me dire où commence et où finit la probité dans le milieu commercial… tenez, nous n’avons pas de capital, vous en convenez ?
Mme Mercadet. Certes, non.
Mercadet. Le sachant, personne ne nous donnerait le sou; allons, ne blâmez donc pas les moyens que j’emploie pour conserver ma place au grand tapis vert de la spéculation, je fais croire à ma puissance financière. Tout crédit implique un mensonge; vous devez m’aider à cacher notre misère sous les diamants de luxe.
Mme Mercadet. J’ai peur, tout bêtement peur, Monsieur.
Mercadet. Vous vous apitoyez sur mes créanciers, nous n’avon dû leur argent qu’à…
Mme Mercadet. A leur confiance !
Mercadet. A leur avidité, Madame ! Le spéculateur et l’actionnaire se valent, tous deux veulent être riches en un instant. Je rends beaucoup de services à mes prochains, ils croient tous tirer quelque chose de moi, je connais assez sûrement leurs vices et leurs passions, ainsi je joue à chacun sa comédie ! »
On l’a dit avec Marx : l’argent est ce qui retourne tout en son contraire. Ainsi, l’honnêteté devient elle condamnable et la ruse devient elle vertueuse. Ainsi l’arnaque accède t-elle au rang de vertu. Ainsi, ceux qui sont à l’origine de la ruine sont par l’argent les bénéficiaires de la ruine. Ainsi, nous sommes vis à vis des spéculateurs en particulier, et des capitalistes en général, simultanément ceux qui viennent les presser de rendre ce qu’ils ont emprunté et dilapidé, et ceux qui leur offrent l’argent permettant de les renflouer, devenant ainsi comme par magie nos propres débiteurs. L’argent n’existe plus que là où il passe pour ainsi dire virtuellement, il n’appartient qu’à ceux qui n’en sont ni les émetteurs, ni les destinataires, alors même que destinataires et émetteurs en sont dépossédés. Il n’est donc plus nécessaire d’attendre les Godeaux de ces gens là, puisque l’économie telle qu’on la laisse s’accomplir fait de nous mêmes leurs propres Godeaux : si les financiers n’avaient pas eu sous la main des peuples pour les financer, ils les auraient inventés.
Ils peuvent se le permettre; de toute évidence, ils en ont les moyens.
Illustrations extraites du Vanity Fair de Septembre 2008; un article assez sidérant dans un numéro dont Carla Bruni fait la couverture. Les photos sont prises par Annie Leibovitz. Pour ceux qui auraient un doute, oui oui, les photos sont bel et bien prises à l’Elysée, et la plus glamour a été shootée sur les toits de notre palais présidentiel. Et pour ceux qui auraient un doute, Annie Leibovitz, c’est cette photographe qui se trouve aujourd’hui, financièrement exactement dans la position de M. Mercadet, et sur le sort de laquelle les medias ont essayé il y a quelques mois de nous faire pleurnicher. Pour un peu, on lui aurait prêté de l’argent… Voila voila. Mais attendez, côté photos, comme on dit par là bas : There’s more to come !