Ne plus abuser des virgules.
Persister à empiler les parenthèses, car c’est là que souvent se déroule l’essentiel, parce que c’est l’équivalent dans le texte linéaire du lien hypertexte et de la nouvelle fenêtre qui s’ouvre sur un contenu alternatif, mais néanmoins lié, parce que enfin, les parenthèses sont la pratique du détour; et si le texte est bien souvent un prétexte, c’est au détour de quelque pensée planquée entre ses miroirs convexe, et concave, que l’essentiel s’exprime peut être.
Se laisser un peu moins aller à l’indignation complaisante. Mais colporter néanmoins ce qui constitue l’identité du moment, dans ce qu’elle a de plus figée, de moins conforme à ce qu’est l’identité lorsque c’est d’hommes qu’on parle.
Concentrer les vouloirs.
Ne pas se laisser influencer par le silence des commentaires, même s’il faudra sans doute s’y faire. Persister néanmoins à lancer les bouteilles à l’amer. Se dire qu’on n’est qu’un dommage collatéral de conflits voisins. Et se faire à cette idée. En sachant que les silences sont comme les virgules : des mises en scène auxquelles on a recours, faute de mieux, mais dont on sait bien qu’elles ne constituent pas vraiment ce qui se fait de mieux en matière de style.
N’est ce pas ?
2010, nous voici. Seconde décennie de ce vingt et unième siècle, nous t’abordons, et nous ne savons pas vraiment s’il faut souhaiter qu’elle reste dans l’histoire.