Ca pourrait aussi s’appeler la méprise, mais comme c’est conscient, ou en tous cas pratiqué par des gens qui prétendent l’être, on parlera plutôt de mépris. Je m’en expliquerai demain :
Ubris
Je vais et je viens, entre Terriens
Le mépris
In MIND STORM
mais quelle bande d’aigris !!!
Ben pour une fois que je suis plutôt d’accord avec Luc Ferry, ce n’est vraiment pas de chance.
Héhé, en mettant ça en ligne, j’avais un peu à l’esprit que ça soit susceptible d’avoir ce genre d’effet…
Le plus grave finalement, c’est que ça ait cet effet ? Ou bien que ce soit prévisible ? 😀
J’ai un penchant pour la seconde option…
Je suis désolé Michel, je me doutais bien qu’il y aurait là, mais un peu trop tard, c’est à dire après avoir posté mon commentaire, objet à désaccord. Il y a juste que, instinctivement, la réaction de Ferry me paraît un peu « chauvine » et paternaliste. J’ai toujours apprécié la musique classique, tout comme j’ai toujours apprécié le travail de M. J., et même si j’ai tendance à croire aussi que beaucoup d’œuvres ne sont pas reconnues à leur juste valeur, que beaucoup sont tombées dans l’oubli alors qu’elles auraient mérité une meilleure place, je n’irais pas dénigrer le fait que M. J. ait eu un plus grand succès que Stravinsky en disant de mes contemporains que, grégairement, ils confondent l’Art avec ses succédanés.
J’ai trop suivi de cours où l’on essayait de m’apprendre que la « nature n’a pas de point de vue », que la supériorité supposée d’une forme d’art sur une autre ne découlait pas tant d’une supériorité immanente et intrinsèque que d’une supériorité socialement construite et conférée, pour ne pas trouver légèrement hautain, condescendant, méprisant, le ton employé par L. Ferry…
J’espère que mon souci de toujours dire le fond de ma pensée ne va pas se retourner contre moi. Il peut y avoir des désaccords incompressibles (peut être parce que de nature culturelle) sans pour autant qu’ils deviennent autant d’impossibilités de se comprendre, non ? Je comprends l’attitude de Ferry, et en même temps, peut être à tort, je la désapprouve.
peut être à tort, et peut être exagérément aussi.
« De l’histoire vraie d’une prévention manquée à l’histoire reconstituée d’une précaution non délibérée: de l’amiante aux fibres de substitution. Les fibres céramiques réfractaires », magnifique et magistral article… J’adore ta conclusion.
« Et mes fesses, tu les aimes mes fesses ? Et mes cuisses, tu les aimes, mes cuisses ? »
Totalement, tendrement, tragiquement…
Je savais (aussi !) que ça finirait comme ça ! 😀
A croire que tu as tout manigancé !
Eh bien, mais il y a aussi quelque chose derrière le comme « ça ». Je voulais signifier que la scène devenue emblématique du « Mépris » est une scène dont Godard ne voulait pas, que ses producteurs américains lui ont imposée sur le registre du : « Quoi, je vous paie Brigitte Bardot et vous n’en montreriez pas les fesses ? ». Mais une scène, certes tournée sous la contrainte, mais « pervertie » par un Godard qui avait des choses à raconter. Une époque aussi (je vais jouer les vieux cons) où le film de Godard sortait dans les grandes salles des Champs Elysées. Aujourd’hui on a Danny Boon à la place, ou des sous-merdes américaines.
Quant à Michael Jackson, il vaut certainement mieux que ce que j’en pense. A vrai dire, je n’en pense rien : je n’ai jamais écouté volontairement un disque, et même une chanson d’icelui, ni regardé un clip (même le fameux remake de la Nuit des morts-vivants). Et ce que j’ai entendu c’est en faisant mes courses à Monop’ ou au café (mais j’y vais si peu) et je ne l’ai probablement pas identifié comme tel.
Ce n’est pas ma culture et je vis très bien sans elle, et même contre (mais pas tout contre).
J’avais bien connecté la scène avec Godard et le titre de l’article, mais j’avais préféré jouer l’idiot 🙂
Cependant, je n’avais pas songé au fait que la fameuse démarche de véritable liberté de Godard, à l’occasion, pouvait en dire long sur ce que peut être un acte culturel, à notre époque (et même si tu joues les vieux cons, il me semble tout de même que nous partageons la même époque (enfin, on s’amuse à la disséquer en décennies, mais je doute que les historiens futurs aient ce genre de méticulosité)).
Mais je persiste à penser qu’il y a derrière le léger feu médiatique autour de ce qui n’est, certes, qu’une mort, un intérêt plus grand pour quelque chose qui, même si le « grand public » (il faudrait peut être plutôt dire « le public massif ») ne comprend pas pourquoi, a aussi son importance, pas seulement commercialement, mais culturellement. Vraiment !
En revanche, il demeure un abîme entre Ferry et toi, il me semble, c’est que Ferry est tout simplement pédant. On voit le plaisir qu’il a à prendre cette position et à prendre de haut ce qu’il considère comme une sub-culture. Et ce plaisir là consiste finalement à se placer, lui, médiatiquement, dans ce qui lui semble être le bon camp. A mes yeux, ce sont les pires raisons de tenir ces propos, et je crains que derrière le vernis un peu trop attendu des références musicales (hop, un peu de Stravinsky par ci pour que tout le monde cerne bien où il se situe, puis hop, Maurice Gendron, pour que le quidam sente bien que, finalement, non, ferry est encore bien plus loin que ce que tu avais cru comprendre, pauv’ con va), il n’y ait pas d’autre volonté que cet arrivisme là. L’autre immense distance, c’est que lui va pavaner à la télé, c’est à dire dans un media qui est, quoiqu’on en fasse, populaire, et qu’il l’utilise pour abaisser le peuple, et non pour le hisser vers ce qu’il considère comme ses hautes altitudes. Parce que ce qui est dommage, finalement, c’est qu’en dehors du mot « sublime », on ne sait pas très bien ce que ça lui fait, d’écouter Maurice Gendron. Mais ça coûte pas grand chose d’affirmer que c’est sublime.
En même temps, quelle audace philosophique !!! Ferry a fait une découverte !!!! Bach, c’est sublime ! (et Boulez, on le prend avec des pincettes) Ca valait bien le coup de passer à la télévision pour l’affirmer !! Il me semble plus intéressant de montrer que Michael Jackson est peut être l’une des meilleures incarnations de l’esthétique kantienne qu’on puisse imaginer. Je vais m’y employer… dès que les copies du bac cesseront de m’accaparer un peu trop !! 🙂
Je me souviens soudainement que j’avais déjà abordé le film de Godard, ailleurs :ici
Je relis l’article, et je me dis que plein de choses y sont à reprendre, mais bon…
(et euh oui, ce blog n’est pas tout à fait le seul…)